La récente acquisition de VMware par Broadcom a jeté un pavé dans la mare, secouant l’écosystème bien établi de partenaires et d’utilisateurs des solutions VMware. Avec des changements radicaux annoncés, de la suppression des licences gratuites de l’hyperviseur ESXi à la révision des accords de partenariat, la question se pose : quelle réalité se dessine pour les partenaires et utilisateurs VMware sous le règne de Broadcom ?
La fin d’une ère pour les licences gratuites ESXi
Broadcom, sans grand éclat, a annoncé la fin de l’hyperviseur bare metal ESXi gratuit, une décision qui a pris de court de nombreux utilisateurs de VMware. Cette version, bien que limitée, était un outil précieux pour les PME et les environnements de test, facilitant les déploiements en production et l’amélioration des compétences.
Un nouveau programme de partenariat sous tension
L’acquisition de VMware par Broadcom pour 61 milliards de dollars a été suivie par une révision brutale des accords de partenariat. La majorité des partenaires français pourraient ne pas répondre aux nouveaux critères d’éligibilité du programme de partenariat en gestation chez Broadcom. Cette incertitude crée un véritable malaise parmi les partenaires, qui se voient contraints d’avancer dans un brouillard d’informations limitées.
Augmentation des coûts et inquiétudes croissantes
La stratégie de Broadcom semble claire : imposer son offre bundle de logiciel et revoir les modalités des licences, passant d’un calcul basé sur le nombre de processeurs à un calcul basé sur le nombre de cœurs. Cette révision tarifaire, accompagnée de l’introduction de nouveaux produits dans le bundle de base des CSP, laisse présager une augmentation substantielle des coûts pour les utilisateurs finaux. Les partenaires expriment leur inquiétude, non seulement pour leur propre viabilité mais aussi pour l’impact financier sur leurs clients.
Vers des alternatives et des solutions innovantes
Face à ce paysage en mutation, des acteurs du marché comme Cyllene envisagent des alternatives open source, telles que Proxmox/KVM et/ou Nutanix/AHV, pour leurs offres d’hébergement. Cette orientation vers des solutions alternatives pourrait marquer le début d’une transition plus large au sein de l’industrie, incitant les entreprises à reconsidérer leur dépendance à VMware et à explorer de nouvelles pistes technologiques.
L’importance de savoir gérer avec simplicité son infrastructure vSphere
Dans ce contexte de bouleversements induits par Broadcom avec l’acquisition de VMware, l’augmentation des coûts des licences VMware souligne plus que jamais l’importance d’un audit précis et réactif de son infrastructure IT. Il devient impératif pour les entreprises de gérer leur infrastructure vSphere de manière simple et efficace, tout en optimisant leurs coûts.
Le besoin de disposer d’une visibilité accrue sur son data center n’a jamais été aussi critique. Les organisations doivent désormais s’équiper de solutions permettant de surveiller et d’analyser en temps réel l’état de leur infrastructure pour prendre des décisions éclairées. Disposer de données clés sur le comportement des machines virtuelles, l’utilisation des ressources et les performances du système est essentiel pour augmenter l’efficacité des serveurs et, par extension, réduire les coûts opérationnels.
L’anticipation des besoins en ressources est aussi devenue une nécessité absolue dans ce nouveau paysage. Les entreprises doivent être capables de simuler l’ajout de charges de travail et de ressources à leur infrastructure pour rester compétitives. Cette capacité à prévoir permet non seulement d’assurer la continuité des opérations mais aussi d’éviter les dépenses inutiles en licences supplémentaires, particulièrement dans un contexte où chaque décision financière compte.
La densification de l’infrastructure, c’est-à-dire l’optimisation de l’utilisation des ressources existantes pour en maximiser l’efficacité, se présente aussi comme une stratégie fondamentale pour contrer l’augmentation des coûts des licences VMware. Cette approche permet de réduire significativement les dépenses en évitant l’acquisition de nouveaux serveurs ou licences inutiles, tout en soutenant une croissance durable de l’infrastructure IT.
Dans ce contexte, s’orienter vers une solution agnostique devient une alternative sérieuse à considérer. Une solution agnostique offre la flexibilité nécessaire pour intégrer diverses technologies et plateformes. Elle permet ainsi une gestion harmonieuse de l’ensemble de l’infrastructure, indépendamment des fournisseurs. Cette indépendance vis-à-vis des technologies spécifiques à un fournisseur permet aux entreprises de s’adapter plus aisément aux changements du marché et aux évolutions tarifaires, tout en explorant de nouvelles pistes pour l’optimisation de leurs systèmes.
Rédigé par Olivia DENIS