Dans un contexte de crise énergétique qui perdure, les dépenses liées aux programmes Move To Cloud sont scrutées par les DSI. Que ce soit pour les petites entreprises ou les plus grandes organisations, la maîtrise des coûts liés au cloud est devenue la priorité.
Afin de diminuer ces coûts, les directeurs des systèmes d’information (DSI) adoptent de plus en plus la stratégie FinOps. Cependant, cette approche centrée sur les économies ne répond pas pleinement aux exigences écologiques actuelles. Confrontées à des défis environnementaux ainsi qu’à des contraintes réglementaires et sociales, les opérations de cloud doivent également réduire leur empreinte carbone. C’est dans ce contexte que le GreenOps entre en scène. Il demande de comprendre, d’analyser, de mesurer et d’optimiser de nombreuses notions plus difficilement quantifiables que des euros : l’énergie, les émissions de gaz à effet de serre, la répartition des usages, etc. FinOps et GreenOps sont donc très différents mais travaillent en tandem pour non seulement optimiser leurs coûts et leur utilisation du cloud, mais aussi pour minimiser leur impact environnemental. Une stratégie de complémentarité qui offre des avantages tant sur le plan financier qu’environnemental.
Qu’est-ce que le FinOps ?
Le FinOps, ou gestion financière du cloud, est une approche opérationnelle qui a pour objectif d’harmoniser les coûts informatiques avec les besoins en ressources cloud tout en optimisant la performance financière. Cette méthode est centrée sur l’efficacité opérationnelle et la transparence des coûts pour permettre aux équipes de mieux comprendre l’impact financier de leurs choix techniques et de s’aligner sur les objectifs financiers de l’entreprise.
Clarification du GreenOps
Le GreenOps encourage les organisations à adopter des pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement dans leurs opérations informatiques. Il vise à réduire la consommation énergétique, à mieux utiliser les ressources et à diminuer l’empreinte carbone prioritairement dans les environnements cloud.
Alors que le FinOps cible la performance financière, le GreenOps s’attache à la performance écologique, chacun avec des méthodes distinctes mais complémentaires.
Les solutions pratiques du Greenops
Le GreenOps vise donc à optimiser la consommation énergétique des services Cloud en se focalisant sur deux aspects : optimiser l’architecture Cloud et optimiser du code informatique. Mais comment agir ?
Privilégiez le rightsizing : Vous observez la consommation réelle en CPU et en RAM de vos machines afin d’ajuster leur taille.
Nettoyer et supprimer régulièrement les instances inutiles.
Éteignez vos machines la nuit : Établissez un script qui se déclencherait tous les jours à la même heure et qui couperait les machines « taguées » souhaitées.
Installez l’auto scaling : Vous gérez la charge habituelle par des « petites » machines sans redouter les pics d’affluence grâce à la possibilité d’une augmentation rapide de la puissance de calcul.
Réduisez la volumétrie des données par une meilleure gestion du cycle de vie.
Les optimisations concrètes du GreenOps :
Arrêtez les instances en périodes creuses : L’une des stratégies d’optimisation les plus simples consiste à éteindre les instances durant les périodes de faible activité. Une entreprise pourrait, par exemple, planifier la désactivation de certaines instances pendant les heures nocturnes ou les week-ends, périodes où les équipes techniques ne sont généralement pas actives. Des algorithmes prédictifs de demande et de détection de périodes d’inactivité assurent une bascule fluide, sans affecter la disponibilité des services.
Sélectionnez l’emplacement géographique : Choisir l’emplacement des data centers permet aussi de minimiser son impact environnemental. Privilégier des lieux où l’énergie provient de sources renouvelables ou des climats propices à un refroidissement naturel contribue à une utilisation plus efficace de l’énergie. Une entreprise européenne pourrait notamment opter pour des centres de données basés en Islande. Avec deux atouts de poids : son climat frais, qui permet de refroidir les ordinateurs à moindre coût, et son électricité issue des énergies renouvelables (notamment la géothermique) cette zone géographique contribue à une utilisation plus efficace de l’énergie.
Suivre son monitoring : Les solutions natives proposées par les cloud providers peuvent être complétées par des solutions plus classiques.
Utiliser les services les plus managés possibles qui permettent au cloud providers de mutualiser au maximum l’utilisation des ressources : Construire des applications en serverless par exemple.
Redimensionner : Les systèmes doivent être capables de redimensionner les instances de serveurs, les ressources de stockage et la puissance de calcul pour éviter le surdimensionnement.
Les indicateurs utiles dans la panoplie du GreenOps :
Le PUE (Power Usage Effectiveness) : Il reflète l’efficacité énergétique d’un centre de données.
Le CUE (Carbon Usage Effectiveness) : Il compare les émissions totales de CO2 causées par la consommation d’énergie totale du centre de données et la consommation d’énergie des équipements informatiques.
L’ERF (Energy Reuse Factor) : Il indique le pourcentage d’énergie réutilisée par rapport à l’énergie totale consommée dans un centre de données.
Le FinOps dans tout ça ?
Le Financial Operations, ou FinOps, est un modèle informatique et financier créé pour répondre à la structure volatile du cloud. Il facilite la compréhension de la facturation du cloud et aide à optimiser son utilisation de manière efficace. En utilisant des audits, des indicateurs de performance, et avec sa connaissance approfondie de l’écosystème technique, le FinOps permet d’évaluer la consommation cloud de son entreprise et représente un outil d’aide à la décision.
Quels sont les enjeux et les missions du FinOps ?
Le principal enjeu pour les entreprises dans le secteur du cloud computing réside dans la gestion des coûts. Sans un contrôle adéquat, les dépenses liées aux ressources cloud peuvent rapidement devenir excessives et compromettre les budgets alloués. Le FinOps joue ainsi un rôle essentiel dans l’établissement d’un cadre pour la gestion des coûts, ce qui aide à prévoir, optimiser et monitorer les dépenses liées à l’infrastructure cloud. De plus, le FinOps est nécessaire pour l’amélioration des processus opérationnels. En travaillant de concert avec les équipes techniques et financières, ces spécialistes facilitent une utilisation des ressources plus efficiente, une prise de décision améliorée grâce à des données financières détaillées, et une optimisation continue des coûts.
Les missions du FinOps sont multiples et variées. Elles comprennent notamment :
L’optimisation des coûts : Analyse des coûts liés aux services cloud, identification des opportunités d’optimisation et mise en place de stratégies pour réduire les dépenses superflues.
La collaboration : Travail en étroite collaboration avec les équipes de développement, les opérationnels et les équipes financières pour aligner les objectifs commerciaux avec les investissements en cloud.
L’élaboration de politiques et bonnes pratiques : Définition des politiques et des bonnes pratiques pour contrôler les coûts, définir des budgets prévisionnels et surveiller les dépenses de manière rigoureuse.
L’automatisation et outils technologiques : Implémenter des outils et des processus automatisés pour le suivi des coûts, générer des rapports et optimiser les dépenses liées au cloud.
L’objectif du FinOps, c’est donc faire du bien à son portefeuille mais aussi faire du bien à la planète en diminuant l’impact carbone des usages cloud et IT de son entreprise. Car pour payer moins, je consomme moins ; et si je consomme moins, alors je pollue moins. GreenOps et FinOps ont cet objectif commun d’optimisation des ressources – moins d’utilisation se traduit à la fois par des coûts plus faibles et un impact environnemental réduit.
Comment alors adopter le GreenFinOps ?
En évaluant : Mesurez et évaluez votre infrastructure informatique et vos pratiques. Identifiez les domaines où vous pouvez améliorer l’utilisation de vos ressources, réduire la consommation d’énergie et éliminer les coûts inutiles.
En Impliquant : Votre personnel informatique est la clé, incitez-le à être proactif dans l’intégration des émissions de carbone et du contrôle des coûts dans la prise de décision opérationnelle des projets..
En fixant des objectifs mesurables : les objectifs de réduction de l’empreinte carbone, d’économies de coûts ou d’amélioration de l’efficacité des ressources doivent être clairs et écrits.
En constituant des équipes collaboratives composées de spécialistes GreenOps et FinOps pour favoriser la communication et garantir que les deux points de vue sont pris en compte lors de la prise de décision.
En utilisant les bonnes solutions technologiques : Envisager des solutions comme DC Scope® et CO2 Scope® est une une mesure efficace. Ces outils vous permettent d’analyser, de mesurer, et de décarbonater votre IT. Ils permettent de mesurer les émissions de CO2 des services informatiques en se basant sur la consommation réelle des machines virtuelles et des serveurs. Ce sont des solutions qui proposent des leviers d’améliorations tangibles pour réduire ses coûts et son impact environnemental : identification des matériels les plus performants, gaspillages, sous-utilisation, simulation du poids carbone d’un nouveau projet, évaluation d’un passage dans le cloud public…
En suivant vos progrès et en vous adaptant : Suivez régulièrement vos progrès par rapport à vos objectifs fixés. Utilisez les données de DC Scope® et de CO2 Scope® pour identifier les points à améliorer et adapter votre stratégie en conséquence.
Pour conclure
Bye Bye les silos, bonjour la promotion d’une collaboration accrue. Réduction de l’empreinte carbone, optimisation des coûts, amélioration de la continuité d’activité, culture de la durabilité; unir GreenOps et FinOps, c’est adopter une approche holistique en faveur de la planète et en faveur des résultats financiers de l’entreprise.